I ls étaient livrés à un véritable duel au second tour de la pré- sidentielle. Andry Rajoelina, arrivé en tête le 7 novembre avec 39,23 %, et Marc Ravalomanana, qui avait obtenu 35,35 % des voix loin devant le président sortant Hery Rajaonarimampianina (8,82 %) pratiquement vomi par ses compatriotes. Il faut noter que seulement trois candidats sur les 36 au total qui se présentaient, ont dépassé 1 % des voix, dont le pasteur Andre Mailhol (1,27 %). Quant au taux de participation, il a atteint 53,9 %,. Les observateurs indiquent qu’il est en recul par rapport à l’élection présidentielle de 2013 (61,5 %). Le second tour prévu le 19 décembre 2018 avait donc un enjeu capital. Pour les Malgaches, certes, mais ainsi et surtout pour les deux anciens Chefs d’Etat visiblement confiant chacun au sein de son état major. Le premier indice d’une réélection pacifique du prochain président malgache était sans conteste la bonne tenue de ce scrutin qui se déroulait presque sans incidents majeur selon la HCC qui avait par ailleurs rejeté toutes les requêtes déposées par les différents candidats pour faire appel des résultats du scrutin supervisés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Même la demande du président sortant, réclamant l’annulation de l’ensemble du scrutin, avait été rejetée. Tout simplement parce que les irrégularités qui ont pu être constatées localement ne sont pas suffisantes dans leur volume et dans leur nature pour être considérées comme « un motif de nature à annuler l’ensemble des opérations de vote. Le contrôle systématique des procès-verbaux et feuilles de dépouillement exercé par la Cour n’avait pas fait ressortir des irrégularités de grande ampleur », avait écrit la HCC dans son arrêt sur la proclamation des résultats du premier tour de ce scrutin. Marc Ravalomanana et Andry étaient considérés comme les deux principaux acteurs de la crise politique qui avait secoué le pays en 2009. Bilan triste : Plusieurs mois de manifestations et une centaine de morts. Ce qui avait contraint Marc Ravalomanana, alors président, à la démission et l’armée avait finit par confier le pouvoir au jeune opposant Andry Rajoelina qui était resté au pouvoir jusqu’en 2014 à la tête d’un régime dit « de transition ». Mais à cause de la pression de la communauté internationale, les deux candidats de la présidentielle de 2018 n’avaient pu se présenter à l’élection de 2013 qui avait ramené Madagascar à l’ordre constitutionnel. Le nouveau Président de la République sera donc élu pour un mandat de cinq ans. Jusqu’ici les deux derniers candidats en lice se disaient confiants